Jean-Philippe Siebert est officiellement le nouveau directeur général des services du Sydeme. Son prédécesseur fait l’objet d’une procédure de licenciement. « Mais nous avons trouvé un accord amiable. Les prud’hommes ne seront pas saisis », assure le président Roland Roth.
Photo HDJean-Philippe Siebert était DGS (directeur général des services) pour la Ville de Thionville avant de rejoindre le Sydeme. Photo RL /Stéphane MAZZUCOTELLI
Lundi soir, Jean-Philippe Siebert, 47 ans, a été présenté aux élus comme nouveau directeur général des services du Sydeme (Syndicat des déchets ménagers de Moselle-Est). Le quadragénaire était précédemment DGS de la Ville de Thionville, durant près de cinq ans. Il a également occupé cette fonction à la communauté d’agglomération du Val de Fensch, de 2004 à 2014.
Une polémique sur son salaire à Hayange
Une polémique avait éclaté lors de son passage dans cette collectivité basée à Hayange. La chambre régionale des comptes avait pointé du doigt son traitement de salaire élevé , approchant les 10 000 € bruts. Il s’était défendu en assurant que son salaire net était de 7 900 €, qu’il était légal et en adéquation avec ce qui se pratique dans d’autres collectivités. Au Sydeme, Jean-Philippe Siebert sait qu’il sera à un poste à responsabilités exposé, le Sydeme étant en crise avec une dette de 88 M€. « C’est un challenge et j’aime ça », confie cet homme de dossiers, diplômé en droit public des administrations locales. « Nous avons recruté quelqu’un d’extérieur pour repartir sur de nouvelles bases », se réjouit Roland Roth, président du Sydeme.
Le départ de l’ancien DGS encore en négociation
L’ancien DGS du Sydeme est toujours dans les effectifs. « Son départ interviendra avant la fin de l’été. Nous sommes en négociation sur les conditions de ce départ », indique Roland Roth. Selon le président, il s’agit d’une procédure de licenciement « avec accord amiable ». Roland Roth précise que Serge Winkelmuller s’est engagé à ne pas solliciter la justice prud’homale : « La confiance était rompue. On ne pouvait pas continuer. Mais je suis satisfait de pouvoir nous séparer sans faire appel aux tribunaux ». Hubert Bur, maire de Cappel, hostile à l’ancien DGS, a émis le souhait que ce licenciement soit le moins onéreux possible : « J’espère qu’il n’y aura pas de primes ». Roland Roth a rappelé qu’il existe un cadre légal. S’il a refusé de donner un chiffre, le président assure que le départ de l’ancien DGS ne coûtera pas cher à la collectivité. Moins de 100 000 € ? « Oui, largement moins », promet Roland Roth.
Stéphane MAZZUCOTELLI